Le dernier effort par le gouvernement des États-Unis pour contrecarrer la cybercriminalité vient par le biais de la Cyber Intelligence Sharing and Protection Act (CISPA) adoptée par la chambre des représentants américaine il n’y a que quelques semaines. En réponse, l’hébergeur Web HostGator a dévoilé de sa position officielle sur le projet de loi dans un récent blog.
Selon Sean Valant de Host Gator, le nouveau projet de loi est potentiellement encore plus menaçant que SOPA car il fait passer le pouvoir du gouvernement des États-Unis à un niveau inégalé. Alors que l’ancien projet de loi demandait aux hébergeurs Web et autres entreprises Web de prendre des mesures contre les menaces de sécurité supposées, ce projet de loi donne au gouvernement des États-Unis de vastes pouvoirs pour espionner ses propres citoyens, même si aucune menace n’a été officiellement reconnue. Il permet en outre au gouvernement américain de fermer les sites Web et les serveurs qui ne possèdent pas des mesures suffisantes en place pour protéger les consommateurs.
Selon Valant, les criminels doivent absolument être enquêtés, poursuivis et punis s’ils sont reconnus coupables. Toutefois, selon celui-ci, la portée de ce projet de loi est beaucoup trop large pour être un morceau efficace de la législation et est dénué de paramètres clairs quant à ce qui constituerait une suspicion légitime, ou quand et comment le gouvernement peut contrôler nos renseignements de navigation sur Internet; essentiellement le projet de loi de rendre chacun de nous des suspects potentiels, coupables jusqu’à preuve du contraire, selon Valant.
Le représentant de HostGator maintient que le projet de loi est un loup déguisé en brebis car il permet un accès sans entrave du gouvernement aux activités en ligne, sans le fardeau de la preuve normalement nécessaire avant que les fonctionnaires puissent exercer une surveillance électronique. Le Sénat des États-Unis pourrait avoir des difficultés à donner le feu vert à ce projet, bien que le président Obama promet d’y opposer son veto s’il le fait.
