Après que GoDaddy ait changé sa position officielle sur la SOPA, le géant de l’enregistrement de noms de domaine espérait sûrement avoir contré le flot de négativité qui coule sur eux depuis la mi-Décembre (2011). Des clients en colère, contrariés que son hébergeur était un partisan actif du SOPA, avaient commencé à organiser des efforts pour convaincre le plus grand nombre de clients que possible de transférer leurs domaines à d’autres registraires Web. Jeudi dernier, le 29 Décembre 2011, avait même été désigné la journée où l’on transfère tous ses domaines hors de GoDaddy.
Dans les jours qui ont précédé le 29 décembre, GoDaddy avait déjà perdu près de 30 000 noms de domaine. Tentant d’arrêter le saignement, le PDG de la société a publié un communiqué dans lequel GoDaddy retirait son soutien pour le projet de loi. Il n’est pas clair si l’annonce a eu un effet, mais les transferts de domaine ont quand même continué jeudi dernier.
Le registraire Web Namecheap.com a été l’un des bénéficiaires avec le plus grand nombre de transferts, jusqu’à 27 000 transferts en fait, venant directement de GoDaddy. Ils ont promis de faire un don de deux dollars pour chaque transfert à une organisation de premier plan des droits numériques qui lutte contre SOPA. GoDaddy est maintenant en mode de limitation des dégâts comme en témoignent les remarques du PDG Warren Adelman.
« GoDaddy s’oppose à SOPA parce que le projet de loi n’a pas rempli son obligation de base pour construire un consensus parmi les parties prenantes dans la technologie et les communautés Internet», a-t-il dit. «Notre société regrette la perte de tout client, cela reste notre priorité, et nous espérons pouvoir réparer ces relations et de regagner leur clientèle avec le temps. »
Selon toute vraisemblance, les transferts de nom de domaine n’auront pas un effet considérable sur une société avec plus de 51 millions de domaines à son crédit. D’un autre côté, si le Congrès américain adopte SOPA lors de leur retour en chambre en janvier, GoDaddy pourrait avoir de sérieux ennuis. Nous allons devoir attendre et voir.